Coup de coeur : Fabrice GARTNER
Evènements
En circonscription
Lecture 5 min.
Coup de cœur : Fabrice GARTNER
Quand la faculté de droit, sciences économiques et gestion de Nancy fait résonner ses valeurs dans un lieu d’art, cela donne un geste fort. La passation de pouvoir n’a pas eu lieu dans une salle de cours, ni dans un amphithéâtre, mais au prestigieux Opéra national de Lorraine, symbole de culture et de rayonnement artistique. Ce choix de décor ne doit rien au hasard : il incarne parfaitement la vision de Fabrice GARTNER.
Doyen de la Faculté de droit, sciences économiques et gestion de Nancy depuis 2015, il aura exercé cette fonction pendant un peu plus de dix ans — « grâce » au Covid, plaisante-t-il volontiers (au moins un effet bénéfique !).
Spécialiste de droit public, des collectivités territoriales et du contentieux administratif, il est aussi un bâtisseur et un homme d’idées. Parmi ses réalisations majeures : la création du Master 2 Droit des contrats publics dès 1997, la structuration et la pérennisation de l’antenne universitaire d’Épinal, le renforcement des liens entre formations, institutions publiques et monde étudiant.
Ce qui frappe particulièrement chez lui, c’est cette capacité rare à tisser des passerelles entre les disciplines, à faire dialoguer le droit — souvent perçu comme rigide — avec tout ce qui nourrit l’humain : la culture, l’art, les rencontres.
Ce lien, il l’a concrétisé de nombreuses façons :
- *en développant des parcours universitaires mêlant droit et culture, comme l’option « art et culture » intégrée dans certaines licences et masters ;
- * en s’impliquant activement dans le spectacle vivant : en janvier 2025, il prend la direction du CFA Métiers des arts de la scène, lié à l’Opéra national de Nancy-Lorraine, créant ainsi un véritable trait d’union entre les étudiants en droit ou en économie et le monde de la création artistique ;
- * en choisissant symboliquement l’Opéra comme lieu de passation de pouvoir, affirmant que la transmission universitaire peut être un moment solennel, mais aussi festif, vivant, et profondément culturel.
Mais Fabrice GARTNER, c’est aussi une personnalité éclectique, animée par mille passions, parfois inattendues. Il passa naguère son permis D — oui, celui qui autorise à conduire bus ou car — sans doute pour mieux ramener vers ses chères Vosges natales, qu’il a toujours chéries. C’est d’ailleurs à Épinal qu’il a porté à bout de bras l’ouverture d’une antenne universitaire, convainquant les plus réticents et obtenant le soutien des sceptiques pour en faire aujourd’hui le troisième pôle universitaire lorrain.
Pour la 108e cérémonie officielle, il a tiré sa révérence avec un discours inoubliable, teinté d’humour, mêlant coups de cœur et coups de griffe, croquant d’un mot piquant ou rieur ses collègues et compagnons de route. Un moment aussi drôle que sincère, à l’image de celui qu’on surnomme affectueusement Gart Vador — figure à la fois redoutée, respectée, et indéniablement attachante — qui a quitté la scène avec panache… et une petite touche de théâtre : disparaissant dans un nuage de fumée, avalé par le plancher de l’Opéra.
Dans un monde souvent animé par l’urgence, Fabrice GARTNER nous rappelle que l’université ne peut se réduire à la seule instruction. La formation doit être aussi un lieu d’inspiration, de sens, d’ouverture. Que les étudiants en droit ont autant à gagner à fréquenter les arts que les codes, les œuvres que les jurisprudences. Et que, oui, il est possible de concilier exigence académique, enracinement territorial et audace créative.
Cérémonie
Posté le 19 Oct 2025.
Lecture 5 min.
Partager
Ou inscrivez-vous à la newsletter du sénateur pour recevoir son actualité
En vous inscrivant à la newsletter, ne ratez plus aucune information sur votre sénateur Jean-François Husson.
Les 6 dernières actions du sénateur